29 juillet 2009

République Cisalpine, en attendant l'unification...

Avant de devenir une République, l'Italie aura traversé différentes étapes et un long processus d'unification. La République cisalpine, fondamentale dans l'histoire de l'Italie, est une «république sœur» créée le 27 juin 1797 par le général Bonaparte, par la réunion des républiques cispadane et transpadane. Elle prit le nom de République italienne le 26 janvier 1802, puis de Royaume d'Italie le 17 mars 1805. Après avoir battu les alliés Autrichiens et Sardes et imposé l'Armistice de Cherasco (28 avril 1796), le Général Bonaparte décide de donner son empreinte au paysage politique de l'Italie. Il crée au nord du Pô la république transpadane et au sud du Pô la république cispadane. Le 29 juin 1797, ces deux républiques s'unissent pour devenir la République cisalpine, à laquelle Brescia, Mantoue, Ferrare et la Romagne s'unirent plus tard. La nouvelle république s'agrandit encore, le 22 octobre 1797, de la Valteline et des comtés de Chiavenna et Bormio. Cette république, avec Milan pour capitale, est "calquée" sur le modèle français. Elle est dirigée par un directoire composé de cinq membres assisté d'un Grand Conseil. Un traité signé le 21 février 1798 impose à la république l'entretien d'une armée française de 25 000 hommes, d'une armée nationale de 22 000 hommes et le versement de 18 millions. L'Autriche, par le traité de Campoformio (17 octobre 1797) reconnait la République cisalpine et obtient en échange les débris de la république vénitienne, née le 29 juin 1797. La République cisalpine disparait au printemps 1799 lorsque Milan fut reprise par les Austro-Russes. Le territoire est divisé en départements, comme en France. Les électeurs élisent deux conseils : celui des Séniors et celui des Juniors. Le premier est composé 40 à 60 membres et a pour rôle l'approbation des lois et de promouvoir d'éventuelles variations de la charte constitutionnelle, le second est formée de 50 à 120 membres et a la fonction de proposer les lois. Le directoire est formé de cinq ministres et représente le pouvoir exécutif. L'autorité suprême reste au commandant des troupes françaises en Lombardie. A noter l'adoption du calendrier français. Le 8 juillet 1797 la constitution cisalpine est adoptée, modelée sur celle française de 1795. Le directoire local est occupé par des hommes politiques  tels que Serbelloni et Melzi d'Eril, alors que dans le corps législatif sont nommés des personnages comme Pietro Verri et Giuseppe Parini et des scientifiques comme Alessandro Volta et Lorenzo Mascheroni. Au cours de la deuxième campagne d'Italie, la république cisalpine est dissoute après la défaite du général Moreau à Cassano d'Adda par les armées austro-russes. La coalition entre dans Milan le 28 avril 1799. Mais la victoire de Marengo le 14 juin 1800 permet à la république cisalpine d'etre restaurée. Le traité de Lunéville (9 février 1801) fixe sa frontière orientale sur l'Adige. Renommée République italienne le 26 janvier 1802, Bonaparte se fait proclamer président à la consulte de Lyon, Francesco Melzi d'Eril étant vice-président. L'objectif de Melzi est de se libérer de la présence napoléonienne pour unir la péninsule. Melzi d'Eril est entouré d'hommes fidèles tels que Ferdinando Marescalchi, Giuseppe Prina et Alessandro Trivulzi, mais il doit subir les attaques de Murat, qui commande de l'armée française en Italie et fait tout pour le discréditer auprès de Napoléon. La Cisalpine espère alors s'agrandir à l'ouest, du côté du Piémont et de l'État de Parme, Plaisance et Guastalla. Le Premier Consul français en décide autrement et décrète l'annexion du Piémont (11 septembre 1802) et de Parme (9 octobre), puis du Latium, de l'Ombrie et de la côte tyrrhénienne à la France. La république cisalpine, devenue république italienne, prend fin le 18 mars 1805 lorsque Napoléon proclame le Royaume d'Italie après avoir été couronné empereur. Il en devient roi, avec Eugène de Beauharnais pour vice-roi. Le royaume subsiste jusqu'à la révolte de la fin avril 1814, le vice-roi Eugène de Beauharnais renonçant alors à succéder à Napoléon. En avril 1815, le roi de Naples, Joachim Murat, prenant la tête d'une armée de libération de l'Italie, réoccupe les parties méridionales et centrales de l'ancien royaume d'Italie. Mais dès le mois suivant, après la défaite de ses armées à Tolentino (2-3 mai 1815), Murat est obligé de se retirer dans son royaume, qu'il doit lui aussi quitter le 25 mai pour rejoindre la France.La république cisalpine hérite des couleurs de la république cispadane, le vert, le blanc et le rouge, née des idées jacobines et napoléoniennes. Tout changera à la restauration, mais le processus d'unification est irrémédiablement enclenché.


27 juillet 2009

Association Belge Napoléonienne A.S.B.L

Ils se définissent « Sentinelle de l’histoire », et de fait, ils oeuvrent pour sauvegarder et maintenir vivante la recherche Napoléonienne. Eux, ce sont les membres de l’Association Belge Napoléonienne qui existe officiellement depuis le 5 mai 1979 (le 5 mai, date importante...). Constituée en Association Sans But Lucratif (A.S.B.L.), avec son siège social à Fleurus (haut lieu de l'histoire), ils effectuent un véritable travail de mémoire, pour rendre l’histoire compréhensible à tous, sans tomber dans l'inévitable piège du récit des grandes heures de la Révolution Française, du Consulat ou encore des Premier et Second Empires.

Leur objectif défini est celui d’inviter leurs lecteurs à un voyage virtuel dans le temps par "la simple imagination de la pensée". Leurs moyens d'action sont ceux d'une équipe motivée, dévouée à l'histoire et ...bénévole. Ils sont armés d'un comité de rédaction, de disciplines uniques (la polémologie ou l'étude de l’impact des guerres sur la société, la phaléristique ou l'étude des distinctions honorifiques, la vexillologie ou l'étude des emblèmes, des drapeaux, etc.), d'un vaste programme culturel et pédagogique et d'une ambition qui mérite le respect du milieu Napoléonien. S'ils passent par hasard à Cherasco en avril, qu'ils sachent qu'ils auront une place de choix au bivouac...Pour plus d'infos: http://www.abnapoleon.be/.

23 juillet 2009

Bicentenaire de la bataille de Wagram, Marchegg 2009



Marchegg, Autriche, 17-19 Juillet 2009. Un voyage avec la 40ème pour commémorer le bicentenaire de la bataille de Wagram. Une virée en voiture pour retrouver 1000 soldats en uniforme, passionnés de reconstitution historique. De tous horizons, à cheval, à pied, équipés de canons, fusils, sabres, pistolets, peu importe, pourvu qu'on y soit. Un bivouac de grande envergure, un public surpris, étonné, enthousiasmé de découvrir l'histoire, son histoire. L'Europe réunie à Marchegg, prés de la réserve naturelle qui accueille chaque année les cigognes. Ambiance bivouac, avec les Russes et les Polonais aux prises avec la bouteille (les bouteilles), les Français (des vrais, mais aussi des Français de coeur en provenance d'Italie, de Malte, d'Ukraine, d'Angleterre, de Suisse,  etc.) qui entonnent leurs chants napoléoniens, les Autrichiens nostalgiques de Franz Joseph qui martellent leurs tambours et, en coeur, disciplinés, reprennent les chants de 1809 .  La bière coule à flot, les saucisses et les frites font bon ménage dans l'assiette en bois. Le temps s'est arrété, on a laissé la modernité hors l'enceinte du chateau. En attendant, pour faire plus vrai, le temps s'est fait autri-chien, la pluie dégouline dans la tente, la paille est mouillée, l'uniforme prend l'eau. Qu'importe, l'organisation est impeccable, la bataille somptueuse, le public ravi. Le retour en voiture, 1200 km vers le Piémont, est harassant; partis à 18 heures, on arrivera à 6 heures, pour etre au boulot à 8 heures, comme si de rien n'était, des reves pleins la tete.